Saint-Sébastien et la Coupe du monde 2030 en danger: La récente décision de plusieurs associations de quartier de Donostia-Saint-Sébastien d’envoyer une lettre à la FIFA demandant que la désignation de la ville comme siège du championnat soit révoquée a généré une véritable tempête politique et sociale. Cet épisode, qui a déjà dépassé les frontières de l’État et a été repris par les médias internationaux comme Le Gardien, non seulement remet en question le rôle de la ville dans un événement d’envergure mondiale, mais remet également sur la table une réflexion amère : sommes-nous des spécialistes de Saint-Sébastien à se tirer une balle dans le pied au moment où nous sommes sur le point de réaliser quelque chose de grand ? À un moment clé du processus de sélection du lieu, cette manœuvre non seulement affaiblit notre position, mais offre également des arguments aux villes concurrentes, comme Vigo, qui ont déjà commencé à bouger.
Une Coupe du monde sur la corde raide pour une lettre
La lettre, signée par une douzaine d’associations de quartier, exprime un rejet direct de la célébration des matches de la Coupe du monde 2030 à Saint-Sébastien. Ils invoquent des raisons telles que le tourisme de masse, la hausse des prix de l’immobilier ou la commercialisation de l’espace urbain. Des arguments qui, loin de représenter un sentiment majoritaire, semblent répondre aux mêmes groupes idéologiques que toujours qui s’opposent systématiquement à toute avancée pour la ville.
Il est inévitable de s’interroger sur dommages réels que cette lettre puisse susciter la candidature de Saint-Sébastien comme siège social. Au moment où l’élection finale du siège espagnol est en cours et où les enquêtes journalistiques font état d’un prétendu changement de projet qui placerait Vigo devant Donostia, l’initiative de ces associations ne pouvait pas tomber à un pire moment. Plus qu’une lettre, cela ressemble à une invitation à descendre du train de la Coupe du monde.
Le maire Goia répond : « le non club »
Face à la polémique, le maire Eneko Goia n’a pas hésité à qualifier l’initiative de « un exemple de plus du club du non », en référence aux secteurs qui, sous un faux drapeau de participation citoyenne, s’opposent systématiquement à des projets clés pour le développement de Saint-Sébastien.
De ce média, qui a critiqué Goia dans des décisions aussi controversées que la mise en place de la Zone à Faibles Émissions (ZBE), nous reconnaissons qu’à cette occasion ta position est plus que correcte. Défendre Saint-Sébastien pour accueillir un événement de classe mondiale n’est pas seulement une question d’image internationale, mais aussi une opportunité historique de stimuler l’économie, d’attirer les investissements et de placer la ville sur la carte sportive mondiale.
Saint-Sébastien et la Coupe du monde 2030 en danger… à cause de quelques-uns
Le problème sous-jacent est bien plus grave. Cette lettre ne remet pas seulement en question la candidature d’Anoeta comme site de la Coupe du Monde ; a également servi de des munitions pour ceux qui concourent pour cette place. Le maire de Vigo s’est déjà mobilisé et certaines informations suggèrent que son intervention pourrait faire pencher la balance en faveur de la ville galicienne.
L’écho international de la polémique ne s’est pas fait attendre. Le Gardien a publié un article résumant les inquiétudes exprimées par les associations de quartier. Par ailleurs, les médias britanniques lié un article de ce même site Web dans sa version anglaise, donnant une visibilité internationale au débat généré depuis Saint-Sébastien. Signe que ce débat a déjà quitté le niveau local pour se jouer désormais également sur la scène médiatique internationale.
Bien entendu, il convient de souligner que toutes les associations signataires n’appartiennent pas au centre historique, comme le laisse entendre l’article du média britannique.
Quand le local devient un obstacle
Au lieu de ramer ensemble pour une occasion unique, on voit une fois de plus certains secteurs brandir le drapeau de leur opposition permanente. C’est le même schéma que nous avons déjà observé dans d’autres débats : les bateaux de croisière, le tourisme, les festivals… et maintenant, la Coupe du monde.
Est-il légitime d’avoir des inquiétudes ? Bien sûr. Est-il judicieux de lancer une offensive publique internationale contre votre propre ville au milieu de la phase de sélection du lieu ? Clairement non.
Une opportunité que nous ne pouvons pas manquer
Saint-Sébastien et sa Coupe du monde 2030 en danger ne devraient pas être le titre de cette histoire, mais c’est le cas. Car cette lettre controversée a introduit le doute là où il y avait illusion, la division là où il y avait consensus, et la faiblesse à un moment où il fallait faire preuve de force.
La Coupe du Monde 2030 peut être un événement transformateur pour Donostia. Et si nous avons appris quelque chose des éditions précédentes dans d’autres villes du monde, c’est que le véritable impact dépend de la manière dont il est géré et du degré d’unité de la communauté locale. Malheureusement, c’est aujourd’hui remis en question.
Conclusion
Depuis DécouvrirDonostia.com, nous vous encourageons à repenser le rôle que nous voulons jouer en tant que ville. La critique, oui. Participatif aussi. Mais pas autodestructeur. Nous avons encore le temps de rectifier le tir et de faire en sorte que Saint-Sébastien soit là où il mérite d’être : dans la vitrine mondiale.