Appel au ZFE de Saint-Sébastien : un front commun contre la mesure
Le RACVN et l’Association Liberum font appel au ZFE de Saint-Sébastien en raison du profond rejet généré par cette réglementation, récemment mise en œuvre dans la capitale de Gipuzkoa. Les deux organisations ont décidé d’agir légalement en déposant des recours devant le Tribunal Supérieur de Justice du Pays Basque (TSJPV), arguant que la réglementation limite les libertés fondamentales et génère une discrimination contre certains secteurs de la société.
RACVN : Plus d’un siècle à défendre l’automobiliste
Le Royal Automobile Club Vasco Navarro (RAVN), fondée il y a plus d’un siècle, s’est historiquement distinguée dans la défense des droits des automobilistes en Euskadi et en Navarre, devenant ainsi une référence incontournable en matière de mobilité et de sécurité routière dans la région. En plus d’offrir des services essentiels tels que l’assistance routière, des conseils techniques et juridiques et des campagnes éducatives sur la mobilité sécuritaire, le RACVN maintient une position active dans la défense des droits individuels et collectifs liés à la mobilité personnelle et automobile.
Depuis l’entrée en vigueur de la Zone à faibles émissions, le RACVN a décidé de faire appel avec force au ZFE de Saint-Sébastien, qualifiant la mesure de « taxable » et d’« injuste ». L’organisation affirme que sa mise en œuvre manque de l’équilibre nécessaire entre protection de l’environnement et respect des libertés individuelles. Selon le RACVN, cette réglementation a été imposée sans consensus social suffisant et sans évaluation adéquate de ses effets économiques et sociaux.
Eduardo Martínez, directeur général du RACVN, a déclaré qu’il faisait appel du ZFE de Saint-Sébastien parce qu’il considère qu’il viole la liberté de circulation garantie par la Constitution espagnole, affectant particulièrement les citoyens ayant moins de ressources économiques. Martínez souligne que beaucoup n’ont pas les moyens d’acheter des véhicules plus modernes ou dotés de labels environnementaux adéquats, générant ainsi l’exclusion sociale. En outre, il met en évidence l’incohérence existante entre les zones désignées comme ZFE et les zones véritablement les plus contaminées, remettant ainsi en question l’efficacité et la justice de cette réglementation.
Liberum : apparu pendant la pandémie pour protéger les libertés
Le Association Liberum Elle est apparue pendant la pandémie en réponse aux restrictions gouvernementales que certains secteurs sociaux considéraient comme excessives ou injustes. Depuis, elle se distingue par sa défense active des libertés individuelles, en recourant à différentes mesures considérées comme restrictives et arbitraires. Aujourd’hui, Liberum a également décidé de faire appel auprès du ZFE de Saint-Sébastien, arguant que cette mesure viole directement les droits constitutionnels fondamentaux.
Liberum souligne qu’ils font appel au ZFE de Saint-Sébastien parce qu’il limite injustement la liberté de mouvement, affectant particulièrement les personnes ayant moins de ressources économiques ou les résidents des zones rurales ou périphériques ayant un accès plus difficile aux transports publics. L’association a assuré qu’elle porterait l’affaire jusqu’aux dernières conséquences juridiques, en défendant le droit des citoyens à circuler librement sans impositions économiques discriminatoires.
Exigence d’une révision approfondie de la réglementation
Les deux organisations s’accordent pour exiger une révision approfondie et complète des réglementations liées au ZFE. Ils considèrent qu’il est essentiel que le Tribunal Supérieur de Justice du Pays Basque (TSJPV) évalue non seulement la légalité formelle, mais aussi la proportionnalité et les effets réels sur la qualité de l’environnement et la mobilité urbaine. Ils proposent l’existence d’alternatives plus équitables et plus efficaces qui évitent des restrictions aussi sévères et des sanctions économiques excessives.
Le RACVN et Liberum insistent tous deux sur le fait que de telles mesures radicales doivent bénéficier d’un large consensus social et politique et être soutenues par des études techniques objectives qui soutiennent clairement leur nécessité et leur efficacité. En ce sens, ils suggèrent d’adopter des stratégies complémentaires et équilibrées, transparentes dans leur mise en œuvre et socialement inclusives.
Amendes à partir d’aujourd’hui à Saint-Sébastien
Il convient de noter que depuis aujourd’hui, 14 mars, la Mairie de Saint-Sébastien a commencé à appliquer des sanctions économiques aux véhicules qui ne respectent pas les restrictions imposées par le ZFE. Cette décision a encore accru le mécontentement social, renforçant les critiques d’organisations telles que le RACVN et Liberum. Face à cette situation, les deux associations recommandent aux conducteurs concernés de bien s’informer sur les procédures administratives pour faire appel d’amendes injustes ou mal notifiées, ainsi que d’obtenir des conseils juridiques s’ils estiment que leurs droits fondamentaux ont été violés.